L’Eglise Sainte Anne – Saint Tudec

© Crédit photo : Marine Guéguen – Office de Tourisme du Haut pays Bigouden

L’église Sainte Anne – Saint Tudec : 1528 – 1540 —1904

L’ancien édifice a été financé par les dons d’Alain de Rosmadec et de son épouse Jeanne Du Chastel. Daté de 1528 et 1540, il comportait des piliers du XIIIe siècle, caractéristiques de l’école de Pont-Croix.

Seul le pignon Ouest de cette première église est conservé lors de sa reconstruction, en 1904, sur les plans du chanoine Abgrall. De style néogothique, elle comprend une nef de six travées avec bas-côtés et chapelles en ailes au droit de la sixième et un chœur peu profond à chevet plat.

Les voussures du porche sont simplement moulurées, sans décoration de feuilles d’acanthe ; le gable coupe les piédroits au-dessus de l’accolade comme dans toute l’école quimpéroise. Deux personnages décharnés servent d’abouts à ce galbe et tiennent les banderoles : la femme, à gauche, sauve sa pudeur par la banderole, l’homme, à droite, n’a que ses mains.
Détresse après la perte du paradis ou satyre villageoise, l’œuvre est signée Y. PERON.

L’entrée du porche est néo-flamboyante avec une statue de Sainte Anne, patronne de la paroisse. Le clocher, après avoir été atteint par la foudre, a été refait avec les mêmes pierres. On y monte par la tourelle.

 

 

Suite à la rénovation du Retable en 2022, la Municipalité a réceptionné les travaux de restauration du Retable du Rosaire en  novembre 2022. Une inauguration a été faite en Mars 2023, avec les différents acteurs qui ont permis ce travail de sauvegarde du patrimoine mobilier.

Le Retable du Rosaire

C’est dans le bras Nord du transept que se développe le retable architecturé, dédié au Rosaire. Il est composé de trois travées et de trois registres. La structure du Retable, essentiellement du XXème siècle, est en châtaignier verni dans une teinte sombre.

De nombreux panneaux sculptés sont anciens. Sur ces panneaux, tous les ornements, dorés à la nixion, se détachent sur un fond bleu, hormis la scène centrale et la gloire qui somme le retable.

La travée centrale, en avant corps, intègre l’autel qui repose sur une estrade parquetée au point de Hongrie. De part et d’autre de la travée centrale se développent, en léger retrait, les travées latérales Nord et Sud. Elles sont composées de deux registres superposés dont les panneaux sont ornés d’une corbeille de fleurs (1er registre) et d’une coquille et de rinceaux (2ème registre).

Un bandeau toute longueur sépare les registres : inférieur et supérieur.

Le troisième registre est rythmé par les colonnes corinthiennes, peintes en faux marbre. Elles séparent et ordonnent les scènes religieuses du Retable.

La travée centrale est occupée par un grand tableau de bois sculpté polychrome et représentant en bas-relief la Vierge et l’enfant Jésus remettant le Saint Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne.

Sur les travées latérales, les statues en ronde-bosse de Saint Roch au Nord et de Saint Sébastien au Sud. Elles reposent sur des consoles, en forme de corbeille, ornées d’un angelot ailé et de guirlandes de fleurs.

L’ensemble est coiffé d’un bel entablement. Au-dessus, la corniche est ornée de denticules. Un fronton polychrome en demi-ronde-bosse couronne la travée centrale. Il représente Dieu le Père dans une mandorle tenue par deux anges sur un fond de nuées, peuplé de chérubins.

Sous la scène centrale figure la colombe du Saint Esprit. Des pots à fleurs dominent les colonnes corinthiennes.

Suite à la rénovation du retable en 2022, la Municipalité a réceptionné les travaux de restauration en novembre 2022. Une inauguration a eu lieu en Mars 2023, avec les différents acteurs qui ont permis ce travail de sauvegarde du patrimoine mobilier.

Le financement de la rénovation